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Quand t'es dans le désert (Kazakhstan)


10.07.2018 au 18.07.2018


Chameaux, tornades et lignes droites.

Notre changement d’itinéraire impliquait de passer par le Kazakhstan, et par conséquent de traverser le neuvième plus grand pays du monde d’ouest en est. Autant dire que de nombreux kilomètres se profilaient à l’horizon. A peine le temps de nous remettre de notre traversée de la mer Caspienne, nous reprenons la route. Le premier tronçon est plutôt agréable. Nous passons des secteurs situés à 130 mètres sous le niveau de la mer et voyons nos premiers chameaux. Les quelques mini-tornades se formant de part et d’autre de la route nous amusent et nous font oublier que le mercure approche les 45 degrés. Les lignes droites sans fin nous menant au village de Beyneu nous auront permis de dépasser la barre des 300 kilomètres réalisés avec un seul plein, et ainsi, de mieux connaitre nos machines.


L'art de la conduite dans le sable.

Des heures de désert.

Les axes routiers kazakhs sont pleins de surprises. Ils peuvent être irréprochables comme entièrement détruits au point de ne plus mériter le nom de route. Le tronçon nous menant à la ville d’Aktobe en est le parfait exemple. Si la première partie est des plus correcte - malgré quelques secteurs qui n’ont rien à envier aux bosses des chameaux désinvoltes nous regardant passer – la suite est chaotique. La chaussée, complètement détruite, est un enchainement de nids-de-poule et autres cratères nous obligeant parfois à emprunter les chemins annexes se situant sur le bas-côté, et ainsi, à avoir nos premières sensations de conduite sur sable. L’état pitoyable du bitume aura d’ailleurs été la cause d’une chute assez impressionnante d’Amaia. Heureusement, plus de peur que de mal pour elle et quelques égratignures pour Bonnie. En fin de journée, épuisés et après 130 km parcourus en 7 heures, nous décidons de planter notre tente aux abords de la route, en plein milieu du désert. Ne sachant pas combien de kilomètres sont encore à parcourir sur ce mauvais asphalte, nous décidons de ne pas pousser nos limites et de poursuivre le lendemain. Ragaillardis par une bonne nuit de sommeil et un splendide lever de soleil, nous repartons enchantés de croiser des animaux en tout genre : lièvre, chien de prairie, renard, chevaux... Le bitume refaisant son apparition au bout de quelques kilomètres (qui nous auront tout de même pris plusieurs heures), nous parvenons à atteindre Aktobe. Si la ville n’a rien d’attrayant, elle nous permet une douche bien méritée et une nuit récupératrice.

Champion du monde … des routes imprévisibles.

Le désert est beau mais répétitif, et sous plus de 40 degrés nous n’avons pas grand-chose à faire d’autre que rouler en attendant le soir pour installer notre tente. Lors de notre journée record de kilomètres parcourus, une déformation de la route sortie de nulle part fait vaciller Klyde sur plusieurs mètres. Ce n’est que plus tard que nous constaterons que le choc a cassé le support des caisses latérales de la BMW. Plus grave, la tige supportant l’amortisseur arrière est complètement tordue. Avant de réaliser cela, notre sensation mitigée du Kazakhstan est parfaitement illustrée par un ciel étoilé étincelant au milieu du désert d’une part, et par la déprimante ville de Kyzylorda d’autre part (heureusement rendue plus joyeuse par la victoire de l’équipe de France à la coupe du monde).


Deux cosmonautes à Baïkonour.

Au Kazakhstan nous avons également goûté à la vie de rockstar. En effet, ce n’est pas parce que nous approchons la ville de Baïkonour (célèbre pour son cosmodrome) que les locaux sont habitués à voir arriver des cosmonautes jugés sur de grosses cylindrées. Ils n’ont alors de cesse de nous regarder, klaxonner, héler ou de se prendre en photo avec nous. De la gentillesse incarnée à la lourdeur de certains, nous avons eu droit à tous les types de comportements.


Un catalyseur de rencontre.

C’est en approchant la vile de Turkestan que nous constatons les dégâts occasionnés par le choc sur Klyde. Comme nous aimons le dire, la moto est un catalyseur de rencontres incroyable. Grâce à cette avarie, nous avons rencontré Ramir, soudeur de profession. Après avoir réparé gratuitement et du mieux qu’il pouvait Klyde, nous avons passé l’après-midi avec lui et son ami Ruslav. Nous invitant à manger dans un premier temps, ils nous ont ensuite permis de profiter de la vie locale en nous amenant nous baigner dans la rivière du coin. Désirant rejoindre le Kirghizistan les jours suivants, c’est avec regret que nous avons dû décliner leur offre de rester plus de temps avec eux. En quittant la ville, nous avons profité de la fin de journée pour visiter le magnifique mausolée de Khoja Ahmed Yasavi.


Retour au luxe de la lenteur.

Nous passons notre dernière nuit kazakh à quelques kilomètres de la frontière. Les paysages se diversifient, enfin. Quelques monts enneigés à l’horizon sont de bonne augure pour la suite. Cet immense pays fut une transition, que nous avons parcouru trop rapidement. Notre objectif était clair, rejoindre l’est de l’Asie centrale afin de profiter des merveilles qui s’y trouvent. A nous de retrouver notre rythme, celui qu'on aime, celui de la lenteur.


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