Faux départ (Suisse)
01.04. 2018 au 13.04.2018
Friends, snow and sun.
Tout avait pourtant si bien commencé. Après un weekend de fête et d’émotion afin de dire au revoir à tout le monde (et d'optimiser notre look de voyageurs !), l’heure du départ est enfin là. Et c’est en groupe que nous partons, accompagnés de quelques amis motards. La météo, entre bruine et mercure proche de zéro, nous rappelle qu’il ne s’agit pas d’une virée comme les autres. Quelle idée de faire de la moto par un temps pareil si ce n’est pour entamer un tel voyage. C’est cette même météo qui a raison de certains qui font demi tour après nous avoir accompagnés sur les premiers kilomètres. Quelques embrassades plus tard, nous continuons notre route en direction du Jaunpass. Au pied du col, nous sommes encore accompagnés de Robin, propriétaire de notre QG Le Bercail (article sur cet atelier mécanique participatif d'exception ici), Charlotte, sa femme, et Brieuc. Après une pause déjeuner, plus ensoleillée que prévue, nous franchissons le Jaunpass. Les paysages enneigés nous émerveillent. Un verre en terrasse plus tard, nous arrivons au camping où nous passons la nuit. Le ciel étoilé, splendide, ne laisse pas présager de la suite des événements.
Retour au Bercail.
Après une nuit givrante, nous roulons afin d’emprunter le tunnel du Lötschberg...en train. Une fois nos montures à nouveau enfourchées, nous basculons dans la plaine du Rhône et attaquons l’ascension du col du Simplon, en direction de l’Italie. C’est à 1 km du sommet que Klyde décide de faire un bruit effroyable obligeant un arrêt d’urgence, dans un tunnel, entre deux virages. Heureusement toujours accompagnés de Robin, notre mécano d’exception, nous sécurisons la moto et décidons de la faire dépanner...jusqu’au Bercail. Étant toujours en Suisse, le Touring Club Suisse (TCS) s’en charge, malgré quelques incompréhensions et latences qui nous font perdre quelques heures. Une pizza plus tard (l'Italie n'étant finalement pas si loin), le retour à Lausanne s'effectue en train pour Marvin, à moto pour les autres. En espérant que Klyde suive le même chemin, le plus rapidement possible.
Le retour au Bercail de Klyde.
C'est grave docteur ?
Au bout de 3 jours incognito à Lausanne, nous récupérons Klyde et pouvons faire le premier diagnostic. La panne est similaire à celle que nous avions eu quelques années auparavant. Le cardan (pièce maitresse du véhicule permettant la transmission) a rendu l'âme. Nous savions qu'il s'agissait d'un point faible de cette moto, mais à ce point là ! Que faire ? Réparer la casse et partir comme si de rien n'était ? Changer de moto au risque de dénaturer notre aventure ? Toutes les questions et hypothèses traversent notre esprit. Suite à des séances de "brainstorming" intenses et aux conseils avisés de nos 3 acolytes - Robin, Charlotte et Brieuc - nous décidons de repartir avec Klyde. Nous savions ce qu'impliquait de partir avec une vieille bécane, nous avons juste été surpris que la première avarie arrive si tôt. Toutes ces questions ne se seraient pas posées si nous avions roulé les premiers milliers de kilomètres et si nous avions été hors de la Suisse. La simple curiosité de savoir jusqu'où Klyde nous mènera nous conforte dans notre décision.
A gauche : Diagnostic en cours.
A droite : Le cardan endommagé de Klyde.
La panne étant aisée à réparer, nous patientons encore quelques jours afin de recevoir la nouvelle pièce. Ces événements auront au moins eu l'avantage de nous offrir les quelques jours de répit que nous ne nous sommes pas accordés avant le départ et de modifier notre état d'esprit dès le début du voyage.